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Que sait-on de l’au-delà ?

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Que sait-on de l’au-delà ?

La mort d’un proche et son souvenir nous bouleversent et soulèvent en nous un flot de questions : où est-il, où est-elle maintenant ? Peut-on avoir des certitudes, des signes ?

Une première tentation serait alors de vouloir subrepticement soulever un pan du rideau pour voir ce qu’il y a de l’« autre côté », dans l’« au-delà ».

Ce sont les expériences de communication avec les défunts par l’écriture automatique, les tables tournantes… expériences vouées à l’échec qui agissent comme un baume au parfum frelaté, s’évaporant au bout de quelque temps et laissant derrière lui une odeur amère : nous croyions retrouver l’esprit de nos défunts, nous ne trouvons que l’esprit du mauvais !

Nous n’aurons jamais de preuves, tout au plus quelques signes. Faudrait-il donc se résigner, penser que le rideau restera totalement fermé ?

Nous ne pouvons pas savoir, serions-nous tentés de penser, cessons de nous poser de vaines questions. Ou alors, contentons-nous de quelques vagues espoirs : il y a « quelque chose » après ; il ou elle est devenu une étoile ; il est dans la pièce à côté ; le souvenir ne s’éteint pas…

L’ au delà à travers le monde

LE PAYS DES MORTS

Pour beaucoup de mythologies ou de cultes animistes, la mort est un voyage. L’au-delà – pour ne pas dire l’en-bas – est peuplé d’esprits redoutables qu’il s’agit avant tout d’apaiser. Aussi le mort partira-t-il muni de provisions et d’offrandes. Le voyage n’est pas toujours à sens unique: réincarnations partielles (Afrique) ou retours provisoires (Asie) du défunt, exigeant le paiement d’une dette, l’exécution d’un rite, sont courants. 

Le chaman, «pont» entre les deux mondes, se charge de la transmission des messages et de la bonne entente entre vivants et morts. Pour les Egyptiens, l’homme qui vient de mourir est à la fois un cadavre et un ensemble de principes spirituels. C’est pourquoi son corps doit être conservé par la momification. A l’origine, le roi seul part vers le monde souterrain d’Osiris, un pays semblable à l’Egypte, que ses habitants cultivent entretiennent.
Pour y parvenir, les âmes rejoignent la barque du Soleil, qui tourne autour de la Terre.

En Grèce, l’Hadès est à la fois le lieu et le dieu (Pluton, le riche) de la Mort et de Enfers. Charon, le mocher transporte les âmes sur l’autre rive de l’Achéron qui sépare le monde des morts de celui des vivants. Minos, Eaque et Rhadamante forment le tribunal: les méchants vers le Tartare, gouffre terrifiant, les bons aux champs Elysées. Dans les deux cas, un sort infiniment moins enviable, que celui des vivants.
Tous les au-delà ne sont pas si ternes; chez les Germains, le Walhalla, paradis militaire et orgiaque, présidé par Odhin, dieu magicien borgne et cruel, est peuplé de Walkyries toutes dévouées aux guerriers morts au combat. Paradis provisoire, il disparaîtra avec la mort d’Odhin, car les dieux meurent aussi. 

SAMSARA, NIRVANA

La mort ne permet pas d’échapper au samsara, cycle des existences, généré par le flux des actes, le karma. Seul le nirvana, l’extinction, apporte la paix et le bonheur suprême, indicibles. Si l’hindouisme et le bouddhisme – et parfois le jaïnisme – utilisent les mêmes mots, ils ne leur donnent pas toujours le même sens. Les représentations populaires des différents paradis, lieux de renaissance habités par les dieux, ou des enfers se ressemblent sans se confondre. On y retrouve Yama, seigneur de la mort (et son double inversé, Yamantaka, qui tue la mort), des sortes de Titans (les asuras) et les divines danseuses (les apsaras). La tradition tibétaine a produit le «Bardo Thodol», ou «Livre de la libération naturelle par la compréhension dans le monde intermédiaire», période située entre mort et renaissance. 

JUGEMENT DERNIER, VIE ÉTERNELLE

Eden, Jérusalem céleste, Djanna: les descriptions du paradis sont également fabuleuses, les torrents de lait et les sources de miel bercent les rêves des croyants, même si la topographie varie (terre, ciel) et surtout les moyens d’y accéder. Plus controversés encore, le devenir immédiat des morts avant le Jugement et l’irréversibilité de la damnation, que certains théologiens contestent au nom de la miséricorde divine ou de la rédemption messianique. Les trois monothéismes du Livre croient aussi à l’existence d’un paradis terrestre, séjour de l’homme avant la malédiction divine et la chute dans le monde de la souffrance et de la mort. 

Vous aurez compris que la question n’ aura pas de réponse facile mais continuons à espérer .

Maintenant voici l’ au delà vu par le maître de l’ horreur, Lucio Fulci qui nous a pondu ce film en 1981 mais qui restera toujours le film effrayant par excellence …….

Le film